Il n’est pas nécessaire pour l’écrivain de dévorer un mouton entier pour être capable d’en dire le goût. Il lui suffit de manger une côtelette
On n’en a pas connaissance, mais le mouton était une des principales sources de viande et de protéines dans nos régions depuis l’Antiquité jusqu’à la fin du Moyen-Age. Il fut un des tous premiers animaux à être domestiqué par l’homme, en Mésopotamie, il y a plus de onze mille ans. Certaines de ses caractéristiques étaient, et sont encore, idéales pour l’élevage : un taux de passivité et de malléabilité élevé et des capacités reproductives importantes. De plus, sa peau était idéale pour la confection des premiers vêtements en laine et sa chair était autant nourrissante qu’abondante. De nos jours, bien que l’élevage soit concentré principalement en Australie et Nouvelle-Zélande pour la production de laine, les pays d’Europe occidentale gardent un cheptel important utilisé pour le lait de brebis et la viande (en majeure partie l’agneau).
Il a une chair ferme, un goût puissant, tenace et persistant. Afin de l’assouplir, il est souvent servi dans un plat en sauce comme un ragout. Il faudra dès lors lui proposer n vin structuré, opulent, puissant, giboyeux et épicé, proposant des tanins fermes. En bordeaux, on peut proposer un Moulis en Médoc, un Listrac, un Pauillac (comme pour l’agneau) ou encore un Margaux.
Les vins du Sud-Ouest et de Côtes du Rhône (Syrah ou Grenache) seront également assez soutenus que pour apprécier le gout relevé du mouton.
Privilégiez des millésimes jeunes (4 à 10 ans d’âge selon les régions).
Pour des préparations plus typiques, comme la Moussaka, un vin local est toujours une bonne alternative, et les vins grecs ne font pas exception, comme ceux de la région de Néméa, célèbre pour ses vins rouges secs et corsés qui pourront soutenir les saveurs marquées de cette recette traditionnelle.