L’apéritif est le moment ad hoc pour débuter une soirée socialement. Il permet l’introduction et le rapprochement des convives. Il est également l’introduction gastronomique de la soirée. A cet effet, il permet de préparer les papilles afin de pouvoir pleinement apprécier les saveurs à venir lors du repas.

Cependant, certains apéritifs proposés classiquement ont un effet néfaste et peuvent détériorer la bonne réception des goûts à suivre.

Voici les boissons à éviter :

La bière :

On peut, dans certains cas, envisager une bière très légère, voir fruitée, qui reste in fine relativement neutre sur le palais. Cependant, dans la plupart des cas, les bières ont un goût amer qui va persister et systématiquement revenir pendant les minutes ou les heures à venir. Ceci va nuire à la bonne réception de mets et de vins plus fins, qui ne pourront être appréciés à leur juste valeur.

Pastis, vins cuits et apéritifs à base de vin :

Le côté anisé du pastis est bien trop imposant, il reste en bouche trop longtemps et ne s’accorde qu’avec peu (ou pas) de choses. Les vins cuits, de type Martini, comme les apéritifs à base de vins ou alcool de fruits (Suze, Cynar, Campari, etc) ont un côté amer. Ils peuvent être sirotés au coin d’une terrasse en plein été mais ne trouve pas leur place en début de repas.

Les spiritueux et alcools :

Il est souvent agréable de déguster un bon whisky, d’apprécier son côté tourbé et fumé. Néanmoins, le degré d’alcool présent tue toute chance de goûter ce qui peut suivre. A déguster en fin de repas (les alcools forts permettent d’ailleurs une bonne digestion pour une dégradation plus rapide dans l’organisme).

Vins sucrés :

Muscat de France ou Moscatel d’Afrique du Sud, vins moelleux, Coteaux du Layon et Sauternes. Ceux-ci ont un degré de sucre trop élevé. Ils s’accordent bien en fin de repas avec un dessert adéquat ou un morceau de foie gras. Par contre ils vont apporter un voile sucré sur toute la langue, vous ne serez plus en mesure de déceler les pointes d’acidité dans l’entrée préparée à base d’agrumes et de crustacés ou dans les zakouskis au saumon fumé, pomme vertes et goyave à la dernière mode.

Quels sont donc les possibilités à envisager pour l’apéro ?

Champagne !

Les vins pétillants, Champagne, Prosecco, Cava, Crémant d’Alsace ou du Bourgogne font merveille. Le côté pétillant permet de réveiller vos papilles. Privilégier un brut ou un rosé à un demi-sec.

Vins blancs, oui, mais pas tous :

Optez pour un vin blanc fin, léger, voir avec un pointe d’acidité. Un Vinho Verde portugais, un Sauvignon de Touraine ou un Riesling alsacien peuvent tout à fait convenir.

Astuce :

Si vous êtes adepte d’un morceau de saucisson avec l’apéro, n’hésitez pas ! On a tendance à manger ce dernier avec un vin rouge. Cependant, le gras du saucisson va rendre plus durs les tanins du vin rouge. Il convient de toujours privilégier la charcuterie avec un vin blanc, si possible du terroir. Un morceau de saucisse de Strasbourg fumée avec un verre de Pinot Blanc peut être parfait pour commencer le repas.

Et le Mojito alors ?

A éviter pour le côté sucré du sucre de canne, alcoolisé du rhum et acide du citron vert. Cependant, si le rhum est remplacé par du Champagne et que le sirop du sucre représente exactement 50% du jus de citron vert, l’ensemble est en équilibre et ne portera pas à conséquence, mais ne préparera pas non plus les papilles pour la dégustation à venir.