Il peut être difficile pour le professionnel ou l’œnologue averti de bien choisir un vin. Cela peut donc être d’autant plus complexe pour le simple amateur ou le quidam souhaitant offrir une bouteille de qualité ou proposer un vin de choix lors d’un dîner entre amis. Vous trouverez ici toutes les idées pour faire le bon choix de vin du premier coup.
La culture du vin, depuis toujours liée à l’histoire de France
La culture de la vigne remonte presque aussi loin que l’émergence de l’écriture. Les premières cultures de vignes sont organisées en 2.500 avant J.C. dans la région de la Mésopotamie. Quelques 2.000 ans plus tard, le commerce maritime permet de développer et de cultiver les raisons sur tout le pourtour méditerranéen, dont l’Italie, dans une république naissante qu’est Rome. Rome, qui, en conquérant la Gaule des siècles plus tard, emmène avec elle ses propres cépages, qui remplacent les vignes locales gauloises. Depuis lors, la culture du vin reste indissociée de la gastronomie française, et un des symboles de notre culture, reconnue dans le monde entier. Reste à savoir l’apprécier, et surtout le marier correctement avec ce qu’on va manger.
Un premier choix, c’est d’abord la région et le cépage
Avant toute chose, il est indispensable de sélectionner la région et le cépage, qui vont définir les principales caractéristiques d’une bonne bouteille. La France a la chance d’avoir des régions dans lesquelles très peu de cépages cohabitent, et ceux-ci sont très souvent restreints à quelques régions contiguës, ce qui permet une facilité dans le choix. Cela signifie donc qu’en choisissant une région, on sait qu’on aura une saveur, un gout et un bouquet déjà prédéfini. Il faut pourtant savoir qu’il existe des milliers de cépages dans le monde, et que dans la majeur partie des exploitations vinicoles en dehors de la France, plusieurs dizaines de cépages peuvent cohabités et être mariés entre eux. C’est notamment le cas des plus gros pays exportateurs que sont l’Espagne et l’Italie. En effet, les cépages italiens, comme les cépages espagnols, sont beaucoup plus nombreux, variés et riches. On peut très bien avoir des vins extrêmement différents qui sont produits à quelques kilomètres l’un de l’autre dans ces deux pays.
L’année de production, appelé millésime, aura de grands impacts sur les qualités du vin
Une fois la région et/ou le cépage défini, il faudra tenir compte du millésime du vin. En effet, chaque année est différente par ses aléas climatiques et ses quotas de production. Cela signifie qu’un même vin pourra être fort différent d’un an à l’autre. Ses capacités de vieillissement, son bouquet, toutes ses caractéristiques peuvent drastiquement changer. De plus, la production est parfois limitée car les intempéries ont détruit les vignes, ce qui peut faire monter les prix et nous faire penser qu’une année est meilleure car plus chère. Ce n’est pas toujours le cas, et il faudra dès lors se fier davantage aux conseils de professionnels, voir, mieux encore, à son propre palais. De plus, chaque vin gagne et perd des caractéristiques en vieillissant. Cela signifie donc qu’un vin vieux d’un an ou deux pourra très bien accompagner un plat en particulier et ne plus du tout convenir une fois arrivé à maturité quelques années plus tard. Il est toujours bon de garder cela en tête et de consulter un tableau des millésimes.
Un service à bonne température révèlera toutes les qualités d’un vin
En dehors d’un taux d’humidité et d’une température de vieillissement idéale, il est primordial de pouvoir servir un vin à la bonne température. Le choix correct permettra de révéler toutes les facettes d’un grand cru. Ce détail est très souvent négligé, non seulement par les amateurs qui ouvrent une bouteille devant leur repas du soir, ou en terrasse par un dimanche après-midi, mais aussi par les professionnels du secteur, comme les restaurateurs et les cuisinistes. Combien de fois nous est-il arrivé de nous voir présenter des vins blancs littéralement glacés, ou un vin rouge dit « chambré » mais qui en réalité est depuis plusieurs jours à température ambiante en plein été. La température de service est donc un facteur à ne pas négliger.
>Le plus compliqué reste de savoir comment faire pour marier justement un vin avec un plat. Pour cela, pas de formules magiques, seul compte l’expérience et la répétition. Il en existe cependant d’autres qui sont passés par là, ce sont posés les mêmes questions et qui peuvent nous aider. Mais pour cela, il faut commencer par le début, et cela commence, comme toujours, par l’apéritif.