L’Italie, le plus grand producteur de vin au monde
L’Italie est le plus grand producteur de vin au monde, devant l’Espagne et la France. C’est également une des premières régions à avoir produit du vin. Dans l’Antiquité, les Grecs ont appris aux Etrusques l’art de la fermentation des raisins et on a retrouvé des poteaux ayant servi à faire pousser des vignes dans les cendres de Pompéi.
Contrairement aux vins français, la région de production n’est pas toujours un indicateur des spécificités du vin. Sur les bouteilles, on fera d’ailleurs plus souvent référence au producteur, voir au cépage, plutôt qu’à la région d’origine. C’est pourquoi, il est important de connaître les principaux cépages et leurs caractéristiques afin de savoir ce qui se retrouve dans la bouteille.
En plus des cépages français importés (Chardonnay, Sauvignon, Cabernet France, Gamay, Merlot, Pinot Noir), il existe plus de deux-cents variétés de raisins d’origine ancestrale, en voici les principaux :
Aglianico :
Ce cépage a probablement été apporté par des colons grecs, son nom vient de « ellenico » ou « de Grèce ».Durant la période romaine il était le principal constituant des vins de Falerne, renommé et dont il est fait état de la littérature antique.
De nos jours, il est cultivé en Campagnie, Basilicate, et dans les Pouilles. Il donne généralement des vins rouges amples, aux tannins fermes et à l’acidité marquée. Idéalement il se mariera avec des viandes rouges saignantes.
Arnéis :
Il s’agit de grappes blanches du Nord-Ouest du Piémont. Cette variété remonte au 15ème siècle. Il a été pendant des années mixé avec le plus célèbre cépage Nebbiolo de la même région afin d’en adoucir les tannins. Un vin blanc constitué à 100 d’Arnéis sera sec, bien qu’ample en bouche avec des notes de poires et d’abricots.
Barbera :
Autre variété du Piémont, il est l’un de deux grands cépages de la région avec le Nebbiolo. Bien qu’il soit maintenant cultivé dans toute l’Italie, il garde ses marques de noblesse au sein de son fief. En découle des appellations connues comme le Barbera d’Alba ou le Barbera d’Asti. Il formera un vin aux tannins puissants tant qu’il est jeune et atteindra sa maturité après 7 à 10 ans. Idéal pour accompagner cèpes ou truffes d’été.
Bonarda :
A ne pas confondre avec le Bonarda Croate ou Argentin. Il s’agit ici de raisons rouges, aussi dit « Bonarda Piemontese », il est cultivé dans le Piémont, la Lombardie et l’Emilie-Romagne. Il représentait 30% des cultures dans le Piémont avant l’épidémie de phylloxera du 19ème.
Cannonau :
Cépage rouge de Sardaigne, il s’agit en fait de Grenache. Il donne généralement naissance à des vins haut en alcool et en sucre. Il peut être également vinifié en vin doux.
Falanghina :
Raisin à grappes blanches, il aurait également été l’un des constituant principaux du vin de Falerne des riches romains. Actuellement, il est cultivé principalement en Campanie.
Fumin :
Raisins noirs spécifiques à la Vallée d’Aoste et aux régions du Valet (Suisse et Nord de l’Italie). Seul, il est très tannique et acidulé, ce pourquoi il est souvent vinifié avec d’autres variétés.
Greco di Tufo :
Blanc cultivé dans le sud de l’Italie, principalement en Campanie, mais également en Calabre, ou il est appelé Greco Bianco. Il produit un vin d’une couleur dorée.
Inzolia :
Originaire de l’Ouest de la Sicile, il est utilisé pour élaborer le Marsala. Il peut également être pris comme vin de coupage (on ne trouve d’ailleurs que rarement de vin 100% Inzolia). Il donne un vin frais, aux notes florales, et expressif en fruit. Il sera appelé « Ansonica » en Toscane et dans le Laium
Lambrusco :
Du latin Labrum (au bord) et Bruscum (champs cultivés). Ses raisons rouges sont cultives en Emilie-Romagne. Sa fermentation est arrêtée avant maturité afin que tout le sucre ne soit pas transformé en alcool. Ceci donne un vin qui peut refaire une fermentation en bouteille et qui pourra donc être doux et pétillant.
Montepulciano :
A ne pas confondre avec la ville de Montepulciano en Toscane (qui donne le célèvre Vino Nobile di Montepulciano), le cépage Montepulciano est cultivé dans le sud et le centre (Abruzzes, Pouilles et Latium). Il donne un vin rouge intense.
Moscato :
Blanc cultivé dans toute l’Italie (Moscato bianco, Moscato giallo, Moscato Fior d’Arancio). Il sera très souvent transformé en vin doux, vendanges tardives, ou pétillant ; tel le Moscato D’Asti du Piémont. On peut aussi le retrouver en rouge doux avec un degré d’alcool plus élevé.
Nebbiolo :
Le Nebbiolo est le cépage rouge emblématique du Piémont et de Lombardie. Il est utilisé dans l’élaboration des célèbres Barolo, qui doivent logiquement, toujours être mono-cépage. On constate cependant, chez pas mal de producteurs de Barolo, de mix avec un pourcentage faible de Barbera.
Negroamaro :
Raisins noirs importés par les grecs au 7ème siècle avant JC, il est cultivé dans les Pouilles (Sud). Jusqu’en 1957, il était exclusivement utilisé dans la confection de vins d’Italie du Nord, et apportait ses notes de couleurs sombres et profondes. Depuis lors, et l’arrêt de l’achat des raisins mûrs par les producteurs du Nord, il est vinifié dans sa région d’élevage. Des vins composés à 100% de Negroamaro auront des tannins puissants et pourront laisser une légère amertume si le vin est bu trop tôt.
Nero d’Avola :
Célèbre cépage originaire de Sicile, il est souvent marié avec des cépages importés (syrah, cabernet, merlot). Ses notes sauvages sont donc assouplies, mais il garde toujours un caractère fort et un bouquet persistant.
Primitivo :
Il prend ce nom car il est le premier mûr pour les vendanges. Il est le jumeau génétique du Zinfandel californien. En Italie, il est cultivé dans les Pouilles. Il aura généralement une robe sombre et un bouquet relevé.
Prosecco :
Raisins blancs cultivés en Vénétie. Il se vinifie en vin mousseux, sec, demi-sec ou brut. Il aura généralement un degré d’alcool élevé (jusqu’à 16 degrés).
Sangiovese :
Ou littéralement, le sang de Jove (le sang de Jupiter). Il est généralement cultivé en Toscane, mais également en Vénétie. En bouche, ce rouge fruité aura des tanins souples et sera souvent à maturité après seulement deux à trois ans.