Les cépages

Cinq milles cépages différents sur le globe !

Un cépage est une variété de vigne. A l’heure actuelle, l’ensemble des cépages cultivés dans le monde sont issus d’une vigne domestiquée initialement en Asie Mineure et qui a été exportée au fil du temps, en commençant par les Phéniciens, il y a près de trois milles ans. Au fur et à mesure, la vigne d’origine s’est diversifiée, que ce soit naturellement au gré des mutations génétiques, ou surtout du fait de l’homme, qui a opéré croisements et sélections afin de maximiser la production et améliorer le goût.

A ce jour, on dénombre près de cinq milles cépages différents sur le globe, certains portant des noms différents selon les latitudes, ce qui donne plus de quarante milles noms différents. Les cépages cultivés sont adaptés à leur environnement, les producteurs choisissent généralement les variétés donnant le plus de résultat au niveau du goût et de la production, et ce, par rapport au climat, au sol et à l’altitude.  Cela signifie aussi qu’un même cépage peut être cultivé à différents endroits, et considérant que les facteurs géologiques et météorologiques ne sont pas les mêmes d’un endroit à un autre, le vin aura des caractéristiques différentes. Par exemple, le Pinot Noir est cultivé, entre autre, en Alsace, en Bourgogne et au Chili ; et offrira des facettes particulières à chacune de ces régions.

D’autres cépages sont exportés, changent de noms et s’adaptent in fine beaucoup mieux à leur nouvel environnement. C’est le cas du Cot, vinifié historiquement dans le Sud-Ouest (région de Béziers) et dans le Val de Loire, qui a été exporté en Amérique du Sud pour s’appeler Malbec et revenir sur nos tables à un prix moindre pour une qualité souvent supérieure.

De plus, un cépage ne fera pas toujours un vin. Cela peut être le cas, comme par exemple pour le Sancerre blanc qui est issu à 100% du Sauvignon, ou d’un Negroamaro italien, qui est composé à 100%…de Negroamaro. Pour les spiritueux, l’Ugni blanc est le cépage du cognac à quasiment 100%. Cependant, très souvent, on utilisera la diversité afin de générer un vin complexe, à plusieurs facettes. On peut dès lors retrouver parfois près de quinze cépages différents dans un même vin, bien que cela soit souvent limité à trois ou quatre. C’est particulièrement vrai pour les Côtes du Rhône Sud, comme le Vacqueyras. Pour avoir l’appellation, le vin doit non seulement être issu de la région (Vacqueyras et Sarrians) mais doit également avoir un encépagement défini. Soit au moins cinquante pourcents de grenache noir, vingt pourcents de Syrah et/ou de Mourvèdre et le reste pour maximum dix pourcents par cépages (pour le Vacqueyras, il s’agira de Carignan, Cinsault et Terre Noire). Attention que certains producteurs n’hésitent pas à « tricher ». Par exemple, un Barolo doit être constitué à 100% du cépage Nebbiolo, cependant, il est souvent coupé avec du de Barbera, en grande disponibilité dans le Piémont.

Bien qu’il existe une variété immense, la production reste cependant concentrée sur quelques dizaines de grappes différentes, connues du grand public : Chardonnay, Sauvignon, Gamay, Cabernet, Muscat, Riesling, Grenache, etc. Les quelques cinq milles autres valent cependant tout autant la peine d’être goutés, reconnus et appréciés…