Accorder avec un vin avec du chocolat peut paraître particulier, voir insensé. Détrompez-vous…
En fin de repas, il est souvent agréable de terminer sur une note sucrée. L’amertume du chocolat sera également fort appréciée en compagnie d’un café qui reboostera vos convives pour le reste de la soirée. De par son amertume et son goût sucré, le chocolat n’est guère friand d’un support alcoolisé, encore moins d’un vin de qualité, qui ne peut s’épanouir pleinement avec tant de goût déjà en bouche.
Cependant, lorsqu’il est utilisé dans des préparations, souvent à base de vins rouges dans les gibiers, et en petite quantité, on peut lui joindre un Pommard aux tanins fondus (15 ans et plus). Il faut cependant que le gibier soit cuit en sauce ou en ragoût afin que son goût puissant soit atténué et n’agresse pas le vin.
De manière étonnante, lorsqu’il est préparé en dessert, le chocolat peut s’accompagner d’un vin rouge onctueux et sirupeux, voir sucré. Il en existe peu, mais celui qui aura le plus de qualité pour l’accompagner sera un porto de qualité.
Un vieux Porto (15 ans d’âge au moins) aura une souplesse et trouvera des notes d’amertume qui feront penser à l’intensité des fèves de cacao ou de café fraichement torréfiées. Le lien avec le chocolat n’est donc plus plausible mais tout à fait transcendant, pour une expérience gustative peu commune. On trouve peu de vin similaire en France. En Côtes du Rhône, existe cependant le Rasteau, qui, bien qu’ayant les caractéristiques de ses pairs, se décline également en vin doux naturel. Celui-ci aura une onctuosité, des notes sucrées et une ampleur qui avant de le gouter, ne semble pas possible d’un Côtes du Rhône. Cela en fera un précieux allié pour votre moelleux ou votre mousse au chocolat. Si la concentration en cacao est faible (chocolat au lait), un Sauternes blanc pour également être adéquat. Pour le chocolat noir à forte concentration en cacao, le Porto reste le must.